Un poème tragi-comique.
Une fresque en relief portant au constat.
… La narration de la pièce est centrée sur les rêveries d’un homme habitant le monde clos de son bureau. Ce monde à priori si familier et proche prend ici une dimension lointaine et distanciée.
Hanté par des perspectives déformantes, le regard de cette homme offre au spectateur une vision où rien n’est comme il y paraît. La réalité du quotidien s’imbrique dans le rêve.
Tout en restant lui même, l’homme se divise en trois. Il devient triple. Le spectateur perçoit alors ce qui se passe dans la tête du héros, comme si il s’agissait de trois hommes différents face aux mêmes situations.
La pièce est cet expériment insolite qui observe les différentes facettes du même personnage dans le même environnement. Dans cette image multiple, le héros se place toujours en dehors de l’action.
L’homme du bureau se regarde comme sur un triple film de cinéma qui ne le concerne pas personnellement. Parmi ses possibles, le héros apparaît dans son bureau en même temps qu’il s’y absente.
Aristidis Antonas |